« L’ambition des congolaises au rythme du foot » par Khelly Manou de Mahoungou

« L’ambition des congolaises au rythme du foot » par Khelly Manou de Mahoungou

10 photographes du Collectif Génération Elili ont travaillé sur le thème de l’autonomisation de la femme, et une sélection de leurs photos sera exposée au festival « Les Afrikales » qui a lieu en basse-Normandie du 1er au 31 octobre 2011 (toutes les infos ici: http://lesafrikales.free.fr/ ). Nous publions sur notre blog les sujets abordés.

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Brazzaville, capitale de la République du Congo au cœur de l’Afrique centrale. A Makélékélé, premier arrondissement au sud de la capitale, évoluent des équipes féminines de football.
En cette saison sèche, dès I6 heures, le temps est lourd et le crépuscule approche sous un timide coucher de soleil, marqué par le brouillard et les poussières. C’est à ce moment que je me rends au complexe sportif des lieux, pour essayer de capter le rêve de ces filles, de « devenir des étoiles rayonnantes du football féminin », quel qu’en soit le prix. En effet, leur parcours est parsemé d’embûches liées aux traditions et mœurs de la société congolaise, qui admet à peine qu’elles touchent au football car « c’est un sport réservé aux hommes ».

Pour certaines de ces filles, le goût et l’ambition de jouer au foot sont nés en regardant les célébrités internationales du ballon rond à l’instar de Samuel ETO’O le Camerounais, pour ne citer que celui là. Tandis que chez d’autres cet amour du ballon rond est une vraie passion qu’elles portent dans leurs gènes. Toutes ont un dénominateur commun, qui est le terrain de foot.

Nelles, 30 ans, ancienne joueuse dans la célèbre équipe féminine de Brazzaville ‘’LA SOURCE‘’ qui fut la première du Congo, créée dans les années 1988, raconte : « Par cette discipline, les filles ont une chance de gagner professionnellement leur vie, pour s’occuper de soi et de sa famille ». Souvent âgées de 18 à 21 ans, elles se battent contre vents et marées en pratiquant ce sport.

Pour Tatiana par exemple, l’école est un moyen d’instruction et le foot une manière de gagner sa vie. « À présent, je souhaite jouer dans une grande équipe réputée sur l’échelle internationale », rêve t- elle. Au congo, on compte au moins cinq équipes féminines jusqu’à nos jours, et une équipe nationale.

Pour atteindre ce rêve, elles s’entraînent plusieurs heures cinq jours par semaine, en préparation des matchs de championnat.

Khelly Manou de mahoungou
Brazzaville, 2011