« Jeunes dans l’informel » travail en cours de Khelly Manou de Mahoungou

« Jeunes dans l’informel » travail en cours de Khelly Manou de Mahoungou

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des clients attendent leur tour

des clients attendent leur tour

rasage

rasage

Cedard en train de coiffer un client

Cedard en train de coiffer un client

« Jeunes dans l’informel», travail en cours par Khelly MANOU DE MAHOUNGOU.

Dans les capitales africaines, certains jeunes ne manquent pas d’ambitions, et le secteur informel notamment leur offre des opportunités pour les réaliser.

En effet, à Makélékélé, quartier populaire de Brazzaville, en République du Congo, Cedard, jeune homme âgé d’une vingtaine d’année, s’est installé comme coiffeur pour homme. Il exerce cette activité depuis 2 ans. Grâce à un investissement de base de 750.000 FCFA, il a un petit salon ordinaire équipé de chaises, miroirs, tondeuses et d’une télévision pour ne pas ennuyer ceux qui attendent leur tour ou encore pour attirer plus de clients. La coiffe étant facturée à 500 FCFA, Cedard gagne environ 10.000 FCFA par jour, soit 300.000 FCFA (450 euros) par mois, plus qu’un salaire de base d’un employé dans la fonction publique.

En tout cas pour lui, propriétaire de ce salon de fortune, la vie n’est pas rose, il faut toujours se battre. Les journées de 15 heures d’affilée sont longues et éreintantes, parfois rudes aussi lorsque les clients ne sont pas au rendez-vous. De plus, les interminables délestages d’électricité, les faibles salaires de certains clients, sont autant de facteurs susceptibles de freiner le bon fonctionnement des activités.

« Je ne suis pas pauvre, en tout cas j’arrive tant bien que mal à manger, à me déplacer, et assurer les besoins de première nécessité pour ma famille et grâce à Dieu je survivrais » déclare-t-il.

À travers ce type de reportage, je souhaite documenter une recherche sociale sur les jeunes et leurs emplois en Afrique, une manière de témoigner de leurs aspirations et de leurs espoirs sur l’avenir.

Khelly Manou de Mahoungou
Brazzaville
Décembre 2011