Prendre l’avion, remonter l’Afrique, se poser dans 5 capitales avant d’arriver au Mali… être à Bamako pour les 9èmes rencontres africaines de la photographie … poussière rouge, soleil et ciel beu…aller à un mariage traditionnel, ne jamais entrevoir le visage de la mariée…se promener au bord du flleuve Niger à la tombée de la nuit, y voir des enfants pelleter du sable en riant…danser en plein air à l’Exodus…teindre le coton à l’indigo naturel avec Aboubakar Fofana, seul maître en la matière au Mali…être invitée dans une famille, déguster le riz sauce à même le plat, toujours avec la main droite…s’ébahir devant des expos photos, encore et encore…revoir des amis, en rencontrer de nouveaux…se faire photographier…boire des rhum gingembre au bla-bla…baragouiner le bambara…discuter de l’excision et en pleurer…danser dans une fête de quartier sous le ciel étoilé…traverser Bamako en « Djakarta » dans la nuit fraîche, avoir froid…repartir à l’aube un jour de Tabaski, les mains et les ongles bleutés par l’indigo, en regrettant de ne pas participer à la fête avec les amis… redescendre vers Brazzaville, encore 5 escales, fourbue de fatigue et de tristesse…se souvenir des sourires, de la gentillesse des bamakois(es)…des rencontres, des émotions…la vie !
Emilie Wattellier
Brazzaville
novembre 2011